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[ Le Marquis d'Arpajon |
La Halle du XVème siècle |
Gabriel Chevrier |
l'Arpajonnais ]
Le Marquis d'Arpajon
Châtres était autrefois un chef-lieu d'un arrondissement important qui regroupait
Palaiseau, Orsay, Marcoussis, Montlhéry, Linas, Torfou, Villejust, Gomez-le-Châtel,
Limours, Forges...
Le nom de Châtres remonte jusqu'aux années 250 après Jésus-Christ. Arpajon s’appelait sous l’Ancien Régime Châtres, du latin Castra,
camp militaire romain.
Ce fut le nom de la région jusqu'en 1720, date où le
Marquis Louis d'Arpajon
prit possession du territoire. Arpajon était le nom du fief de ce seigneur
dans le Cantal.
La famille d'Arpajon n'avait que peu de lien avec ce département ayant
reçu Sévérac en apanage par une succession d'héritages.
Louis d'Arpajon Maréchal de France était tout d'abord
Baron puis fut récompensé par Richelieu pour services rendus et nommé Duc.
La branche aînée a disparu (la dernière descendante fut guillotinée).
Il reste des Sévérac (un président de banque) faiblement apparentés.
Pour diffuser ce nouveau nom d'Arpajon, le Marquis,
accompagné de ses valets,
interrogeait les passants qu'il rencontrait et leur demandait comment
s'appelait l'endroit où ils se trouvaient. Ceux qui avaient le malheur
de répondre "Châtres" recevaient une pluie de coups de bâtons. Ceux qui
répondaient "Arpajon" recevaient une pièce d'argent. Et le nom de Châtres fut
vite oublié.
Cette histoire des valets est amusante et anecdotique mais le nom de la ville de Châtres a été
changé en réalité suite à une proposition du Duc de réduire les impôts locaux
pendant deux ans (qu'il percevait pour les frais d'investissement et de
fonctionnement de la communauté comme de payer des policiers, des juges,
un tribunal, entretenir la voirie, etc...).
Les armoiries de la commune d'Arpajon sont celles du Marquis Louis VI d'Arpajon,
que l'on peut également voir au château de Sévérac dans l'Aveyron.
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écartelé : au premier et au quatrième d'azur aux trois fleurs de lys d'or et à la bordure du même, au deuxième et au troisième de gueules à la harpe
d'or
Ce blason est un rappel des armes de Chastres (nom de la ville jusqu'en 1720) et de celles des marquis d'Arpajon. Ces armes sont parlantes par
la harpe.
Voir également :
Heraldry of the world
La Halle du XV ème siècle
Située sur la place du marché, la Halle est l'orgueil et la fierté de la ville.
Elle fut construite à la fin du XVème
siècle et au début du XVIème
siècle par les seigneurs de Châtres à la croisée des routes Paris-Etampes
et Corbeil-Dourdan.
Elle était le lieu de rassemblement de tous les commerçants de
la région et abritait de fréquentes foires où se vendaient les cultures maraîchères
et le bétail.
Ses dimensions sont : longueur 35 mètres et largeur 18 mètres.
Voir également :
Pourquoi les marchés existent-ils toujours ?
Gabriel Chevrier
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La variété de haricots "Chevrier" a été créée
par Gabriel Chevrier et a remporté
de nombreuses fois des prix et concours à la foire aux haricots.
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<< Gabriel Chevrier, posant avec ses décorations, portrait par Bougerol 1890 (devenu Thirion)
( © Béatrice Moley ) |
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Diplôme décerné à Gabriel Chevrier ( © Béatrice Moley )
L'Arpajonnais
Arpajon était le centre d'une région maraîchère de grande
importance.
Des quantités de marchandises, veaux, farine, volailles,
beurre, oeufs, légumes, fruits étaient destinées à l'approvisionnement de Paris.
Les trains de denrées maraîchères (principale activité du chemin de fer) fonctionnaient
de une heure à quatre heures du matin, pour alimenter les halles centrales de Paris.
Auparavant, ces mêmes denrées étaient acheminées la nuit vers Paris sur des charrettes
péniblement tractées par des chevaux puis par voiture par les routes ordinaires
ce qui constituait, à l'époque, de longs et couteux trajets.
C'est pourquoi les communes de la région sud
de Paris demandèrent une liaison de chemin de fer directe vers Paris.
Le chemin de fer de Paris à Arpajon qui fut en service de 1894 à 1936
En 1881, l'ingénieur Henri Vieillard présenta une demande
en concession d'une ligne de tramways à traction mécanique destinée au transport des
voyageurs et des marchandises entre Paris et Arpajon.
A cet effet, une société au capital de deux millions de francs fut créée en
février 1889 : la Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon.
Son siège social était situé au 68 de la rue Beaunier à Paris. L'inauguration eut
lieu le 10 mai 1894. La voie ferrée suivait la route nationale 20 sur la
plus grande partie de son trajet mais s'en écartait à plusieurs reprises,
notamment pour desservir Wissous, Morangis, Sceaux-les-Chartreux et Leuville.
L'exploitation de cette ligne de 37 kilomètres s'est faite en plusieurs étapes.
En avril 1893, ouverture du tronçon Paris, Porte d'Orléans - Antony et successivement
en 1893, 1894, 1985 les tronçons Antony - Longjumeau, Longjumeau - Monthléry et
Monthléry - Arpajon, ainsi que Porte d'Orléans les Halles et Porte d'Orléans Odéon.
Le projet, d'un intérêt commun, fut adopté par tous et mis quelques
années à se concrètiser. Une partie seulement de la ligne fut électrifiée.
L'Arpajonnais transporta de nombreux voyageurs et
marchandises vers la capitale en laissant sa fumée caractèristique sur son passage.
Après la guerre de 1914-1918, le développement progressif
du transport des marchandises par camion sonna le glas de l'exploitation de l'Arpajonnais.
Dès 1935, la Compagnie fut mise en liquidation financière. Entre temps, la STCRP (ancêtre de la RATP)
continua l'exploitation jusqu'en octobre 1936, date à laquelle fut mis fin l'exploitation du
chemin de fer d'Arpajon.
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Voir également :
l'Arpajonnais à Montlhéry
Histoire de l'Arpajonnais (Wikipedia)
Quelques images d'autrefois...
Voir également :
Histoire et patrimoine de la Ville d'Arpajon
Histoire de la Norville
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